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WP5 – AVIONIQUE

L’avionique pour le vol suborbital

(WP5 – Avionique)

Rémi GOURDON - Florian ROUSSEAU

INP ENSEEIHT – Toulouse

L’avionique d’un avion suborbital est un système

complexe et critique mais très intéressant à

étudier puisqu’il est à mi-chemin entre celui des

avions conventionnels comme nous les

connaissons tous et celui d’un engin spatial de

type navette. Aucune suite d’avionique n’est

encore développée à grande échelle pour ce

genre d’utilisation au jour d’aujourd’hui.

La particularité d’un avion suborbital type

combiné avion-fusée (que nous avons choisi

d’étudier) est qu’il doit à la fois être soumis à la

réglementation aéronautique mais aussi aux

contraintes spatiales et notamment liées à son

environnement inhospitalier pour l’électronique.

Les contraintes qui découlent de celui-ci sont

majoritairement de trois types :

- contraintes de pression (la pression diminue

avec l’altitude).

- contraintes de température (très grande

variation de température au cours du vol).

- contraintes radiatives (le soleil est l’ennemi

numéro un de l’électronique spatiale).

Ces contraintes imposent donc à l’électronique

d’un avion suborbital d’être encore plus robuste.

Nous avons étudié les différentes méthodes afin

de protéger au mieux (compromis fiabilité-coût-

poids) les composants électroniques, les

câblages et les appareils de l’avion suborbital.

La forte intégration de l’électronique à bord de

l’avion suborbital (de nombreux systèmes sont

présents et travaillent en parallèle) impose que

les différents appareils soient compatibles entre

eux, on parle alors de compatibilité

électromagnétique.

Le second aspect sur lequel nous avons travaillé

repose sur le choix des instruments déjà

existants dans l’aéronautique, ou en cours de

mise au point, qu’il est nécessaire d’embarquer

dans un avion suborbital de type combiné avion-

fusée.

A titre d’exemple, nous avons fait un comparatif

entre les différents systèmes d’aide à

l’atterrissage (ILS, SBAS) afin de trouver lequel

était le mieux adapté au vol suborbital.

Système GNSS basé sur une constellation de

satellites

Une autre spécificité du véhicule suborbital

hybride est qu’il doit s’insérer dans le trafic

aérien, en sortir et couper certains couloirs

aériens. Il doit donc à tout moment pouvoir

communiquer avec le contrôle aérien et être

visible sur les radars de celui-ci. Cela n’est

possible que grâce à certains systèmes

avioniques bien spécifiques tel que le

transpondeur ou dans un futur proche l’ADS-B.

Le vol suborbital et le tourisme spatial n’en sont

qu’à leurs débuts mais de grands projets sont

déjà en cours voire même en phase de tests.

Malgré les contraintes que le vol suborbital

impose tant sur le plan technique qu’humain,

celui-ci reste passionnant à étudier en détails et

nous encourageons les étudiants en école

d’ingénieurs, de commerce ou à l’université à

prendre part au Défi Aérospatial Etudiant afin de

vivre une expérience enrichissante à la croisée

des mondes de l’aéronautique et du spatial.